Pourquoi arrive-t-il souvent que l’on se pose cette question, dans les situations anodines comme dans les plus graves ? Lorsque notre voiture tombe en panne ou lorsqu’on nous annonce un cancer.
Cette question renvoie directement à l’une de nos croyances les plus massivement répandues, et qui pourtant n’a pas de sens : « cela n’arrive qu’aux autres ». Le « pourquoi moi » est donc la conséquence directe de cette croyance profondément et discrètement ancrée en chacun de nous.
Cette interrogation peut aussi se traduire par « qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? ». Il s’agit bien de ces phrases qui nous traversent l’esprit et qui influencent notre vie, sans même que l’on pense à s’y attarder un peu.
Cette réaction humaine vient de notre besoin fondamental de trouver un sens aux événements qui nous arrivent. Peut-être que vous l’aurez déjà remarqué, ou peut-être le remarquez-vous maintenant : nous avons absolument besoin de poser un sens sur tout. Que notre voiture tombe en panne ou qu’on ne trouve plus nos clés, il faut bien que l’on s’en dise quelque chose. « C’est toujours dans les moments où je suis pressé que cela arrive ! »
Y aurait-il donc de « bons moments » pour tomber en panne, ou perdre ses clés ? Soyons tolérants, c’est aussi ce principe qui fait effectivement de nous des êtres humains ! Nous détestons les zones d’ombre. Et nous essayons de les remplir avec du sens, même si ce n’est pas le bon.